Gouvernance du développement et des régimes de citoyenneté
Cet axe porte sur les
instruments étatiques (politiques publiques et participatives, représentation),
a montré que les transformations récentes des régimes de citoyenneté sont
complexes, non linéaires et interdépendantes. L’ouvrage
Legacies of the Left (Balán et Montambeault, 2020) argue que le bilan
des gauches en Amérique latine est inégal, n’ayant notamment pas permis
l’inclusion de toustes les citoyen.nes, en particulier les femmes, populations
LGBTQ+ et les peuples autochtones. D’autres travaux élargissent cet argument,
dont un panel sur la gouvernance de la COVID (Nagels et Hilgers, 2022), un
article sur la ‘nouvelle classe moyenne’ (Hilgers, Calderón et Honigmann,
2022) ; et un colloque (2023) et un ouvrage (2024) sur les innovations
démocratiques en contextes autoritaires organisés par Levy et Furukawa-Marques.
Par ailleurs, l’impact et la résilience des dispositifs participatifs formels ont
été discutés dans l’article de Montambeault et Dias-Félix (2021) et lors des
conférences de Abers (2020), Goldfrank et Wampler (2022) et de Almeida (2023).
La question de l’agentivité et de l’inclusion des peuples autochtones (CRSH
Papillon, Montambeault et Nagels, 2018-23) a été approfondie lors d’un panel
co-organisé de la LASA (2019), dans
un chapitre co-écrit (2024) et un article en préparation, lors du séminaire
international The Politics of Indigenous Participatory Rights (2022) et
des conférences de Fontana (2020), Jaskoski (2021) et Torres (2022).
Informalité, espace public et gouvernance
Cet axe sert a analyser la coexistence des canaux formels et informels de gouvernance et d’intermédiation des relations État-société, question abordée dans l’ouvrage collectif Les espaces publics en Amérique (Durazo-Herrmann, PUL, 2019). De plus, l’article de Hilgers et Mayer (2022), révèle que les réformes néolibérales pérennisent les pratiques clientélistes dans les démocraties latinoaméricaines. Le rôle des médias, comme acteurs privés et intermédiaires entre l’État et les citoyen.nes, a aussi été discuté par Nodari, chercheure postdoctorale de l’ÉRIGAL lors de sa conférence (2023). Le séminaire de Dabène (2020) sur l’art de rue, celui de Islas Weinstein (2020) sur les graffitis féministes et la contestation, ainsi que l’article d’El-Ouardi et Montambeault (2023) sur les jardins collectifs ont été féconds pour penser l’informalité comme forme d’engagement citoyen. Ces discussions ont fait l’objet de deux panels, à LASA en 2021 (Montambeault, Islas Weinstein et Furukawa-Marques), et au Symposium de l’UNESCO en 2022 (Levy, Furukawa-Marques et Montambeault), ainsi que du groupe de travail Informal Cities du CISSC (2022-2024, Hilgers et Mayer).
Gouvernance des conflits :
résilience(s) et résistance(s)
Cet axe sert à réfléchir aux réponses politiques et sociales aux conflits sociaux, et à la violence politique de l’État. La violence en contexte de développement urbain a été au cœur des travaux de l’axe (Hilgers, 2020 ; Davis et Hilgers, 2022). Puis, l’article de Dias-Félix et Hilgers (2020), paru dans une collection de la revue Policing and Society qu’elles ont co-dirigé, ainsi que les conférences de Maika (2021) et de Gonzales (2021) et la résidence Canada-CARICOM de Campbell (2019), ont traité de manière critique les réformes policières et les modalités d’accès inégales aux droits de la citoyenneté urbaine. Interrogeant les effets de la violence chronique, les réponses étatiques et les conflits sociaux comme mode d’intermédiation des relations entre l’État-société, la conférence internationale Resisting Chronic Violence (Mayer et Hilgers, 2019), regroupant plus de trente chercheur.es et praticien.nes internationaux.ales, a éclairé les multiples stratégies de résistance collectives et individuelles depuis le bas et leurs impacts sur la citoyenneté. L’article de Mayer (2021) et le numéro spécial de BLAR qu’il a dirigé analysent celles-ci de la perspective des travailleurs informels.